La LGV va coûter très cher à la Navarre

Publié le par AMALUR64

La LGV va coûter très cher à la Navarre

 

04/11/2011

Le gouvernement espagnol trouve trop cher le tronçon de ligne à grande vitesse (LGV) qui doit passer par la Navarre et n’en financera donc pas la totalité. C’est un des éléments contenu dans un rapport sur la “rentabilité sociale” du projet, diffusé mercredi par la fondation Sustrai Erakuntza.

Selon ce rapport, le ministère du Développement espagnol ne s’engagera pas au-delà d’une somme de 13,35 millions par kilomètre alors que le coût estimé est de 16,37 millions d’euros par kilomètre. Cela signifie que le gouvernement de Navarre devra débourser 3,02 millions d’euros pour chaque kilomètre de LGV, soit 604 millions d’euros. Cette somme qui représente plus de 18 % du coût total des travaux, toujours selon le rapport de la fondation, pourrait être plus importante si le coût définitif est supérieur aux devis initiaux. Or, selon les auteurs du rapport (trois universitaires de l’université du Pays Basque et un de celle de Navarre), les surcoûts sont habituels dans les constructions de grandes infrastructures en Navarre. Surcoûts qui approchent les 30 %, par exemple, pour le barrage d’Itoiz.

D’autre part, la fondation ajoute que l’annonce par le gouvernement navarrais d’avancer 362,65 millions d’euros à Renfe (équivalent de la SNCF) et à l’Adif (équivalent de RFF) coûtera entre 45 et 60 millions d’euros d’intérêts. Ces frais supplémentaires seront à la charge des contribuables navarrais. En effet, pour avancer cette somme qui sera remboursée dans d’ici à cinq ans, la communauté devra elle-même emprunter.

Mais le rapport de 94 pages, le seul jamais rendu public en intégralité, ne s’intéresse pas qu’au coût des travaux : il passe en revue les retombées sociales, économiques et environnementales et ses conclusions sont globalement négatives pour le projet. Les auteurs voient des motivations “politiques” dans la volonté de mener à bien ce projet dont les retombées sociales les laissent dubitatifs et dont ils contestent le bien-fondé environnemental.

Publié dans INTERNATIONAL

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